10/26/2017

Le bonbon gris

Ne pas trop regarder. Ne pas trop renoncer à regarder non plus. le soleil fait briller les murs sur Paname. Casque sur les oreilles se durcir le ventre. Paris est un muscle et j'ai des crampes. Le premier clodo a de la chance. Une clope pour le second. A partir du troisième j'en n'ai plus rien à foutre. Je monte le son. Je mange. Lourdeur spiralée pour le jeune renoi là bas qui n'arrive pas à se relever, je parie méthadone. Elle, c'est une guerrière j'en suis sûr. Ce vieillard est un roi. Celui là est infâme. Les deux tremblent. Quand les pigeons s'envolent on dirait que le ciel éclate. La ville est belle, sauvage, impitoyable. La bête et moi on se regarde dans les yeux le temps d'un matin clair et puis je retourne dans mon terrier. Elle gagne toujours et de toute façon j'ai les pattes de rêves de mes mômes à nettoyer. Mais je veille à garder le plus longtemps possible son goût âcre de bonbon gris dans la bouche. Douceur de l'amertume.

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